Eléctricité vs Ntics : l’Enerca se fait de nouveaux énnemis

Article : Eléctricité vs Ntics : l’Enerca se fait de nouveaux énnemis
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25 septembre 2012

Eléctricité vs Ntics : l’Enerca se fait de nouveaux énnemis

On le sait que les Ntics ont gagné une place non négligeable dans la vie de nombreux centrafricains, sinon ceux pour lesquels mails, jeux vidéos ou animations de blog est devenu une activité presque quotidienne. A Bangui dans la capitale centrafricaine et partout dans le monde, l’accès aux Ntics nécessite bien une source énergétique alimentant les outils y nécessaire. Dans cette ville où l’unique société en matière d’électricité est l’Enerca, mais confronté depuis plus d’une dizaine d’année à un manque de matériel, l’électricité se fait rare.

"délestage à Bangui"
vue d’un bar dancing à Bangui
Photo Penzy

Les habitants de la capitale au fleuve longeant se sont bien habitués depuis ces dix dernières aux délestages organisés par la société d’Energie Centrafricaine dans le but de repartir selon les secteurs et les heures, des kilowatt afin d’économiser de l’énergie et faire en sorte que tous puissent en avoir juste un peu, puis-je croire selon les rumeurs justifiant ces délestages interminables, devenus fréquent à Bangui. Habitués aux délestages ? oui! Les banguissois le sont. Mais depuis le weekend du 28 juillet, la ville abritant le siège de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale qui se trouve être la plus grande institution sur place, est devenue de nuit, plus sombre que jamais. Les lampadaires illuminant souvent les rares avenues qu’ils longent ne s’allument plus, la Société de Distribution des Eaux et ses pompes électriques sont touchées, la morgue de l’hôpital communautaire évacue d’urgence les corps hors de sa chambre froide, Bangui fonctionne depuis quatre jours sans courant électrique. Cette situation est bien loin de trouver une fin à en croire les prévisions de l’Enerca sur ce sujet. Ces délestages sont prévus pour deux semaines et le centrafricain lambda ne fini de se plaindre.

« Cela devient de plus en plus gênant. »

Souvent réduis à ne s’alimenter en énergie que via l’unique Enerca, trois cybers café sur quatre ont fermé leurs portes depuis le début de cette nouvelle série de délestages à Bangui. Pour ceux qui grâce aux groupes électrogènes leur permettant d’assurer le service, le fils d’attente est long et interminable. Bachir N, un accro des réseaux sociaux me confie qu’il n’a pas eu accès à son compte facebook depuis trois jours et cela devient de plus en plus gênant. Le principe des coupures de courant antérieurement mis en place selon les quartiers et les heures n’est plus respecté, désormais à Galabadja, Lakouanga ou à proximité même du Palais de la Renaissance dans le 1er arrondissement où de tels cas étaient rares, on ne peut avoir la lumière électrique que pour une pognée d’heure, sinon de minutes pour des quartiers comme Benz-vi, Saidou ou Langbachi. En réalité, pour puiser d’une source électrique, il faut veiller entre 3 et 7 heures du matin et espérer que les techniciens alimentent pour un laps de temps, le quartier dans lequel on se trouve.

Les raisons officielles d’un désordre bien organisé

Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est qu’aux lendemains du lancement de cette série de délestages, une intervention radiodiffusée de l’un des cardes de la société a rendu officiel le lundi 30 juillet, les rumeurs selon lesquelles ces pannes de courant dureront quinze jours. Dans son intervention le cadre et technicien a fait comprendre que ces coupures interviennent dans le but de sécuriser le réseau de distribution de l’électricité pour Bangui et ses environs. Encore des raisons mettant en relation la réparation des turbines 2 ou 3 qui alimentent le barrage hydroélectrique des chutes de Boali. Comme si cela n’avait pas suffit de priver la population de ce vecteur énergétique employé à de très nombreux usages domestiques ou industriels, les autorités centrafricaines du domaine hydroélectrique, trouvent le moyen d’accuser les caprices des vieilles machines de l’Enerca. Mais quoique perturbant les habitudes du citoyen centrafricain, pendant environs 360 heures, la 220éme capitale du monde restera encore dans le noir.

Pendant ce temps, les batteries de téléphones et autres appareils se videront et le banguissois et geek que je suis sera privé de vivre en direct les temps forts des Jeux Olympiques de Londres par exemple.

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Commentaires

sa majesté
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c'est vrai que c'est coupure d'électricité nous empoisonne la vie, merci pour cette analyse que j'èsper que ceux qui se disent cadre de l'enerca liront! bon vent