Centrafrique, le remake de 65 ?

Article : Centrafrique, le remake de 65 ?
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31 décembre 2012

Centrafrique, le remake de 65 ?

Depuis quelques semaines, le Centrafrique vit l’un des pires moments de son histoire. Un mouvement rebelle, un autre encore terrorise et assiège des villes importantes, marchant vers Bangui la capitale où siège le gouvernement de François Bozizé dont les rebelles réclament la démission.

François Bozize
Chef d’Etat centrafricain tennat drapeau. Source JournaldeBangui.com

L’histoire nous le fait dire que le Centrafrique du Régime de David Dacko avait le 31 décembre, assisté à un cout de théâtre de ce type. Jean Bedel Bokassa alors chef d’état major à l’époque renversa en cette date, son oncle de Président et devint lui-même, le deuxième Président de la République centrafricaine de l’histoire. Mais aujourd’hui, même si les dates se ressemble, la situation n’est pas la même.

Objectif Bangui ou Bozizé?

Une alliance rebelle, dixit Seléka dont on ignore la provenance, née il y à peine trois semaines, avance vers la capitale, après avoir occupée d’importantes villes comme Bria, Bambari,  Kaga-Bandoro et pour se pointer finalement à 160 kilomètre de Bangui, à Sibut où leur entrée comme dans les autres villes n’a connu aucune résistance des forces loyales. De son côté, le pouvoir  en place, tenu de main de maître par le général d’armée, François Bozizé, s’est en trois semaines, plié aux revendications du Seleka qui pourtant menace toujours de marcher sur Bangui. Cette rébellion composée de plusieurs factions rebelles reclame entre autre, la formation d’un gouvernement d’union nationale et le départ immédiat de Bozizé. La population centrafricaine quant à elle, s’inquiète et s’enferme d’elle même ou vis à vis de la situation que traverse le pays. Un couvre-feu est instauré depuis le samedi 29 décembre, de 19 heures à 5 heures, à la veille des festivités du nouvel an.

La Saint Sylvestre en famille

Habitué à passer le réveillon dans les kermesses, les boites de nuit ou dans les petits Nganda, l’allure que prennent les événements, à la lumière des trois jours de prière institués par le ministre de l’administration du territoire et du couvre-feu instauré depuis le samedi dernier, Bangui vivra le pire des Saints Sylvestre de son histoire. Les rues sont désertes, les églises prévoient même, la célébration de la Saint Sylvestre le lundi 31 décembre à 15heures. Bien que la jeune population banguissoise à coutume à festoyer jusqu’au petit matin, cette année, ne sera pas comme les autres et avec ou sans l »entrée du Seleka à Bangui, l’arrivée de 2013 restera à jamais gravé dans la mémoire des centrafricains. Un propriétaire de Kermesse que j’ai croisé dernièrement, assure qu’avec ou sans couvre-feu, le centrafricain n’aime pas manquer sa fête. Alors comme le chante un artiste musicien ivoirien, ce soir,  » On s’en fout de couvre-feu ».

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